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FONDATION

 

Fondation faite à l'église de Plusquellec par Yves Le Bon et son épouse Jeanne Turluer dite Bras de Restglas.

Yves Le Bon de Kerbouzard et mari de feue Louise Le Follézou qui en mourant m'a déclarée hautement en présence de plusieurs personnes qu'elle faisait cette fondation, quitte et exempte de toutes charges à l'église, est obligé de payer l'amortissement et les autres frais de cette fondation, quoiqu'il ait omis d'en faire mention dans le présent acte.

Au 8 décembre 1732 ,jour de la Conception.

 

L'an mil sept cens trente deux, le 26ième du mois de mars avant midi, par devant nous sous signants notaires royaux héréditaires et apostoliques de la Cour et Sénéchaussée de Carhaix avec soumission et juré, ont comparus personnellement Yves  Le Bon, veuf de défunte Louise Le Follézou demeurant au lieu de Kerbouzard en la paroisse de Plusquellec, d'une part et autre Yves Le Bon et Jeanne Turluer dite Bras,sa femme, de lui à sa requête dûment autorisée pour l'exécution de cette, demeurants au village de Restglas prédite paroisse de Plusquellec, d'autre part entre lesquels est reconnu que la dite Le Follézou, étant en sa maladie mortelle, désira et même ordonna à son dit mari  de léguer à la fabrique de l'église paroissiale de Plusquellec, une fondation de trois livres par an, tant pour Messieurs les Recteurs et Prêtres que pour la dite fabrique, à l'effet de faire, faire un service à chant avec nocturne et "libera" par an pour le repos de son âme, et de celles de ses auteurs à être desservie par chaque huitième jour du mois de décembre, jour de la Conception de Notre Dame à commencer au dit jour huitième décembre lors prochain qui était en mil sept cens trente un, et comme le dit Yves Le Bon ne veut hypothéquer aucune de ses terres pour cet effet.    

 

Il  a présentement et au vu de nous dits notaires, payés et réalisés au dit Yves Le Bon et sa femme de Restglas acceptant, une somme de soixante livres en pièces de six livres et pièces de trois livres ayant cours suivant le dit d'à présent en faveur de laquelle somme de soixante livres, les dits mariés ont promis et se sont obligés par cette de payer à la dite fabrique de Plusquellec la dite somme de trois livres par an pour la dite fondation, parce qu'ils auront le soin de faire desservir le service sus déclarés pour le repos de l'âme de la dite Follézou et de celles de ses auteurs trépassés et les fabriques qui seront en charge seront tenus de payer les dits sieurs prêtres desservants en la dite église pour le terme échu, puis le dit jour huitième décembre dernier, et déclare célébrer le dit service à chaque dit jour huitième décembre à commencer le premier payement de ce jour et ainsi continuer à perpétuité, et pour plus grande assurance du payement de la dite somme de trois livres par an les dits Le Bon et femme ont outre la généralité de leurs biens affecté et hypothéqué au dit Yves Le Bon ou quoique ce soit à la dite fabrique de Plusquellec, une portion vers soleil couchant dans une pièce de terre chaude nommée "Parc Creiz" contenant environ un journal de terre, étant située au dit village de Restglas sur appartenances et dépendances au dit Plusquellec, cerné du soleil devant sur le surplus au dit parc aussi marqués et du midi sur terres au dits Le Bon et femme, du soleil couchant sur terres à Philipe Cotonnec et à Jean Le Gal, et du nord sur terres tenue à titre de féage sous la Seigneurie de Keranlouant et néanmoins à devoir de lods, ventes et achats sous celle de Paulan et chargé de quatre à cinq sols par an vers la dite seigneurie de Keranlouant advenue à la dite Turluer de sa dite mère. Dit entre parties que le dit Yves Le Bon paiera seul les frais du présent acte en général par convention expresse entre parties. Ce sont les volontés des parties à quoi elles s'obligent chacun en ce que le fait la touche sous l'obligation, gage et hypothèque, exécution et ventes de tout et chacun de leurs biens meubles et immeubles présents et futurs et par serment ou des dits Le Bon et femme tenus et obligés pour l'autre et vus seul du tout et pour le tout "insolidum" renonçant au bénéfice de démission, ordre de droit et discussions de biens et personnes et à être contraint au payement annuel de la somme de trois livres comme devant être dit, sans que la Généralité puisse déroger à la spécialité assis auront cours ensemble et ayant ce que dessus voulus et consentis, Nous Notaires les avons à leurs prières et requête jugé et condamné de s'y tenir et n'y contrevenir par les mêmes obligations que devant.


Fait et passé, en la ville de Callac au rapport du sous signant Notaire Royal, sous le seing de Maître Mathieu Ferré pour le dit Yves Le Bon de Kerbouzard, celui de Maître Joseph Le Maître pour la dite Turluer affirmant par serment ne savoir signer, quoi que de ces interpellés et ceux de nous et notaires les dits jour et an, ainsi signé M. Ferré, M. Regnault, Joseph Le Maître d'un second Notaire Royal et du sous signant Thomas, Notaire rapporteur.

 

Contrôlé et insinué à Callac le deuxième avril au dit an mil sept cents trente deux, paroisse de Plusquellec qui a reçu trente six sols. Tant pour rapport, timbre, garant et garantie de l'original que pour la redevance de cette copie et d'une seconde pour la fabrique, reçu d'Yves Le Bon de Kerbouzard six livres. contrôlé et insinuation d'autre.

 

THOMAS, Notaire Royal et Apostolique.

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