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Les ABGRALL de Kerthomas en Plusquellec

Vers 1690, un métayer, mis en place par les Kerouartz, arrive à Kerthomas, il s’appelle Sébastien Abgrall, il est éduqué et signe les registres paroissiaux, il est veuf.

Il marie son fils de 22 ans François avec la fille de François Le Gall de Rundunec le 2 mars 1699, l’année terrible de l’épidémie de choléra qui décima en trois mois d’octobre à décembre le tiers de la population.

Sébastien avait un deuxième fils Yves, de trois ans plus âgé que François, celui-ci est placé à Nantes dans une maison noble dont nous ignorons le nom. Il se marie le 12 octobre 1705 dans la paroisse St saturnin de Nantes avec Françoise Le Tronc, servante dans la même maison et un fils Yves leur naît le 18 février 1706, quatre mois après leur union, le père est absent et le parrain s’appelle Gervais Le Broc et il est dit gascon de marine de profession. Ils s’établissent au manoir de Kerthomas, mais l’épouse  ne semble pas avoir suivi le père et le fils.

 De François Abgrall et Marie le Gall, on ne connaît qu’un seul fils Jean, qui naît le 26 décembre 1700 et se marie à 18 ans avec Marie Le Faucheur de Carnoët le 16 janvier 1718.

De ce couple naîtront trois fils prêtres, François, Sébastien et Joseph qui ont exercé à Plusquellec  jusqu’à la Révolution, Yves, Jean-Yves et Barbe qui feront souche et dont je suis issu.

  Mais le personnage qui nous intéresse, n’est pas encore né. Il est totalement ignoré des habitants de Plusquellec et pourtant il marqua son époque en devenant député du Finistère au Conseil des Cinq-Cents le 25 germinal de l’An VI( 14 avril 1798) sous le Directoire ;

François Abrgrall naît le 4 octobre 1757 au manoir de Kerthomas, il est le fils de Charles Abgrall, petit-fils de Sébastien, le finistérien, et de Jacquette Quénechdu.

Son oncle François, curé de Plusquellec sous le rectorat d’Eussaf d'Oixant, lui inculque quelques notions de français et de latin et le destine à la prêtrise. Il rejoint le Collège de Quimper en 1770 tenu jusqu’en 1767 par les Jésuites. Il est acquis aux idées nouvelles et abandonne la prêtrise pour la basoche et devient homme de Loi à Quimper. Avocat au Présidial de Quimper en 1790, puis administrateur, membre du directoire du District et procureur syndic remplaçant Le Coz, nommé évêque d’Ille-et-Vilaine.

Il était à sa mort en 1805, Directeur des Contributions Directes de Quimper.

Une carrière exemplaire pour le petit François de Plusquellec !

 J.Lohou (01.01.2004)  

Notes : Marie Guézennec et Joseph Lohou- Deux oubliés de l'histoire- Cahier du Poher n°5- Décembre 2000-pages 14 à 26.

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