Testament  de Marie Françoise LE BARS

  Par devant  M° GUIOT, notaire à Callac, arrondissement de Guingamp, Côtes du Nord et en présence de Messire Guillaume Le Rudulier, prêtre desservant la commune de Plusquellec, demeurant au bourg, 2° Pierre Le Capitaine, cultivateur demeurant au village de Kerambreton, commune de Plusquellec, 3° Joseph Le Bris, couvreur et Jean Marie Lachuer, cultivateurs, les deux derniers demeurant au village de Kerbouzard, dite commune de Plusquellec, les quatre témoins requis et appelé conformément à la Loi.

Fut Présente

  Marie Françoise LE BARS, femme  ABGRALL demeurant au village de Kerbouzard, dite commune de Plusquellec, trouvée par le Notaire et les témoins susdits dans un lit près de la cheminée de sa maison audit Kerbouzard, laquelle malade de corps mais sain d’esprit, mémoire et entendement, dans la vue de la mort à dicté au notaire soussigné en présence des dits témoins son testament, ainsi qu’il suit.

1-       Je donne à légue à Jean Marie ABGRALL, mon mari, demeurant avec moi à Kerbouzard, de la commune de Plusquellec

2-       L’usufruit, savoir durant, de tous les biens meubles dont je décéderai propriétaire.

3-       L’usufruit aussi sa vie durant, de tous les acquêts de communauté, tant meubles  qu’immeubles.

4-       Et enfin une somme annuelle de trois cent francs qu’il pourra exiger de mes fermiers du Restou-Tachou, commune de Calanhel et qu’il recevra aussi sa vie durant, et que, j’oblige mes héritiers à lui faire compter, quitte de toute retenue et contributions.

5-       Je veux qu’il soit pris sur les plus clairs deniers de ma succession, une somme de six cent francs pour être employée à faire prier Dieu pour le repos de mon âme.

6-       Je donne à lègue à Notre Dame de Grâces, patronne de l’Église de Plusquellec, la moitié m’appartenant dans Parc Minez, près de Kerbouzard et veux que le bien reste propre à la dite église et lui appartienne à perpétuité et en toute propriété et qu’elle en perçoive le revenu à compté du décès de mon mari, ou du dernier vivant de nous deux.

7-       Je donne à lègue aux pauvres de ma paroisse toutes mes nippes et linges de corps et autres hardes à l’exception de trois habillements.

  Ce testament a été ainsi dicté par la testatrice au notaire soussigné en langage maternel breton qu’il a au fur et à mesure de la dictée interprétée en français et écrite en entier de sa main, tel qu’il a été dicté, il a été ensuite lu à la testatrice testateur laquelle a déclaré le bien entendre et y persévérer comme concernant les dernières volontés et y persister, le tout en présence des témoins.

  FAIT et PASSÉ au dit village de Kerbouzard en Plusquellec en la demeure de ladite Marie LE BARS où nous avons été requis de nous transporter, l’an mil huit cent trente huit, le jeudi quinze mars, neuf heures et demie du matin et le  testateur, Me Le RUDULIER, Le CAPITAINE et Le BRIS ont seuls signé avec nous notaire, le dit Lachuer ayant déclaré ne le savoir faire de ce requis, après itérative lecture de tout ce que dessus en présence de la testatrice et des quatre témoins.

 

La minute est signée :  Le RUDULIER, Pierre Le CAPITAINE, Le BRIS et GUIOT, notaire.

  Plus bas est écrit : enregistré à Callac le dix sept mars dix huit cent trente huit, folio quarante six, recto cases cinq. Reçu cinq Francs plus cinquante centimes pour dixième : signé PHILLIPE

  Pour expédition conforme.

                                                Signé GUIOT.

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