Les Nobles de Plusquellec aux Montres de 1427-1428
La Montre de 1427-1428
-Evêché de Cornouaille- Ploësquellec.
Enqueste faiste par Morice de Querlorguen et Henry Le Bigot en l'étude
de commission du 15 juillet mil quatre cens vingt sept et 19 aoûst
lundy.
Nobles
-Le Sieur de Ploesquellec. Geoffroy Toullegorn.
-Messire Henry du Châstel, Sr de Mezle. Marie Moallou
-Guillaume de la Boissière. Jehannete le Bailliff
-Allain de la Boissière. Guillaume du Rest
-Guillaume de la Boissière le Jeune. Catherine Botglazec
-Conan Euzenou. Marie Querlan
-Guillaume Nichol. Yvon Rivoallen
-Jehan Bahulost. Henry de la Garaine
-Geoffroy Rivoallen. Eudes Querneau
Le bastard Querprigent est présent durant le cours de sa vie,
prouvant qu'il a faict la guerre dans le régiment des Nobles du Pays.
En défaut Guillaume le Gueruis(?)......
Métayers
Jehan Duigou, métayer du Sr de Ploesquellec demeurant en son manoir de Quernormant.
Jehan Le Bouill, métayer du Sr de Mezle demeurant en son manoir de la Roche Droniou.
Guillaume Le Turluer, métayer de Guillaume de la Boissière demeurant en son manoir de la Boissière.
Guillaume Quéméner, métayer audit Allain de la Boissière demeurant en son manoir de Lestrédiec.
Allain Rozperz, métayer audit Guillaume de la Boissière Le Jeune demeurant en son manoir de Plou(?).
Allain du Guern, métayer audit Conan Euzenou demeurant en son manoir de Quellennec.
Jehan Le Dot, métayer de Guillaume Nichol demeurant au pourpris de son manoir de Querlochou.
Allain Le Du, métayer audit Jehan Bahulost demeurant en son manoir de Guernaudren.
Hervé Le Briz, métayer de Geoffroy Toullegorn demeurant en son manoir de la Basse Boissière.
Yvon Calvez, métayer de Marie Mouallou de Quermabilou.
Houern Mével, métayer de Jehanne Le Bailliff de Quermabilou.
Jehan Laour, métayer de Catherine Botlazic du Crenvez.
Jehan Gaultier, métayer de Marie Querlan de Querjézéquel.
Guillaume Morvan, métayer de Morice Queronnel de Querleau.
La déguerpie de Jehan Ollivier, métayer d'Aymon Poillac du ......(?)
Morice Ollivier, métayer du Sr des Salles en Launay Soubzaint.
Mahé Le Mepuer(?), Huon Le Garnier, métayers d'Allain Le Breton de Querduroux( ?).
Jehan Le Loign, métayer du sire de St Poul de Quoatleau.
Houern Paen, métayer de la Dame du Raire de Querrugant.
Jehan Le Faust et Henry Le Lulez, métayers d'Yvon de Lannyon de Ruchcougouarz, d'autre.maison.
Jehan Guillou, métayer d'Henry Bahulost à la Boissière Basse.
Jehan Le Pladec et Jehan son fils, métayers d'Henry Queruduon à Respieres.
Guillaume Lalour, métayer du Sire de Poulmic à Goascazre.
Guillaume Poulain, métayer de Guillaume du Vieux Chastel du Cosquer.
La Montre de 1481
Les Montres Générales des nobles anoblis et tenant de fiefs nobles
tenues à Lannion par Noble et Puissant Jean de Coatmen, vicomte,
Rolland de Rostrenen, seigneur du Pontchastel et Olivier le Moenne,
maréchal des logis du Duc le 4ème et 5ème jour de septembre de l’année
1481.
Yvon de Kerguezangor.
Lieutenant du Procureur de Guingamp.
Les Nobles de Plusquellec de la Chastellenie de K/ahes(Carhaix) en 1481
-Pierre de La Boissière par Charles son frère , archer en brigandine.
-Henry de La Boissière pour luy et Jehanne de Beaucours sa femme, archer en brigandine.
-Bertrand de La Boissière pour Guillaume son père , archer en brigandine.
-Jehan de Quennech Quivily, archer en brigandine.
-Charles Euzenou., archer en brigandine.
-Charles Nichol pour son père, archer en brigandine.
-Ollivier de La Garaine, archer en brigandine.
-Morice de La Garaine, archer en brigandine.
-Morice Guernarpin pour luy et Yvon son père., archer en brigandine.
-Guillaume Corlohezre, archer en brigandine.
-Jehan du Vieuxchâstel Callac pour Ollivier son fils., archer en brigandine.
Nous sommes, dans ces revues de 1427 et de 1481, en présence des
premiers textes indiquant, deux cents ans avant les registres
paroissiaux, les patronymes en usage dans cette extrémité
septentrionale de la Cornouaille, sous le duc de Bretagne Jean V de
Montfort (1399-1442) et la quasi indépendance de la Bretagne, ainsi que
sous le règne de François II, duc de Bretagne (1458-1488). Dans les
nobles, nous remarquons les Boissière, Vieuxchâstel et Euzenou qui ont
marqué de leur présence les siècles suivants. Par ailleurs dans les
noms de métayers quelques uns ont franchi ce demi millénaire, citons
les Duigou, Le Dot, Le Turluer, Quéméner, Le Bri(s)z, Calvez, Mével,
Lallour(Laour), Guillou et Poulain. Nous pouvons ainsi déterminer les
lieux d’habitation des nobles, de la Roche Droniou, et Resperes au
Cosquer en Calanhel, de Kermabilou, Kernormand, Le Crenvez et Kerleau
en Botmel, de Guernaudren, Lestrédiec et La Boissière en Plusquellec.
Le seigneur
de Ploësquellec en 1427 était vraisemblablement Olivier de
Ploësquellec, fils de Maurice de Ploësquellec et d’Aliette de
Kergorlay. Il vivait avec son épouse Jehanne de Trogoff en son manoir
de Kernormand sur la trêve de
Botmel. La lignée des Ploësquellec s’éteint en 1476 avec Jehanne de
Ploësquellec, décédée le 2 mars dans la seigneurie de Trogoff.
Armes : Chevronné de six pièces d’argent(blanc) et de gueules( rouge vermeil),sceau de 1416.
Alias « Brisé d’un lambel d’azur ».
Devise : Autre ne vueil puis Non alias
Les
Euzenou, vieille famille de Plusquellec, dont Conan Euzenou et sa femme
Marguerite de Kermeno, occupaient le manoir du Quellenec ( Guellec ar
Sall) vers 1420, étaient alliés aux Keraër, Quellennec, Coatgoureden,
Kersaudy, Penguilly …
Une branche des Euzenou, en la personne d’Alain, capitaine gardes-côtes
de Bénodet et l’Isle Tudy vint s’établir vers 1580 à Bénodet et puis à
Combrit
Charles Euzenou fils aîné et héritier principal de Raoul et de Plézou
de Keroignant et petit fils de Conan et de Marguerite de Kerméno, est
présent à la montre de 1481 et se marie à Plusquellec le 4 août 1450.
Il rend un aveu devant la seigneurie de Coatleau le 4 janvier 1483 de
la terre et de la seigneurie du Quellenec (Guellec ar Sall).
Armes : Ecartelé au 1er et au dernier d’azur (bleu), au deux et
troisième d’argent (blanc) à la feuille de houx de sinople (vert).
J.Lohou
Bibliographie sommaire.
Archives départementales des Côtes d’Armor -série E
Ancienne Réformation de la Noblesse de Bretagne 1427-1429- Evêché de Cornouaille
Bibliothèque Municipale de St Brieuc, mns N°.32.
(E). Huguet- Dictionnaire de la langue du 16ème siècle.
Comte de Rosmorduc** – La Noblesse de Bretagne- Réformation de 1668-1671.
(F). Godefroy- Dictionnaire de la langue française des IX au XV ème siècle.
(A)Le Masson- Une montre bretonne en l’an 1554- Société d’Emulation des Côtes d’Armor-1920.
Antoine
Selosse, "La Brigandine", in Histoire Médiévale, n°25, janvier
2002, page 50-55.
**La Noblesse de Bretagne.
"
La Noblesse de Bretagne devant la Chambre de réformation
Par le Comte de Rosmorduc
C’est par ordonnance du 20.01.1668 que Louis
XIV nomma les commissaires chargés de la Réformation de la Noblesse pour la
province de la Bretagne. Ce furent les sieurs d’Argouges, premier président
au Parlement de Bretagne ; Le Méheust de Bréquigny, second président ;
Le Febvre de Laubrière, Descartes, de Bréhant, Barrin, Saliou, Huart, de Poix,
de Langle, de Lesrat, de Larlan, Le Fèbre de la Falluère, Le Jacobin, de
Lopriac, de la Bourdonnaye, Denieu, et Raoul de la Guiborgère, tous ces
derniers conseillers au Parlement.
Comme toute les réformations précédentes (1423, 1440, 1513, 1535), ceel-ci
qui concernait tout le Royaume, avait pour but de découvrir les usurpateurs de
noblesse, autrement dit les personnes qui s ‘étaient indûment
affranchies du paiement des fouages, tailles, subsides et autres deniers dont la
noblesse était exempte en contrepartie de son obligation du service des armes.
La Chambre de Réformation ainsi créée siégea de 1688 à 1671. Chaque
candidat au maintien de sa noblesse devait fournir la généalogie qu’il prétendait
défendre ainsi que les documents permettant de la justifier. Ces documents
pouvaient être très divers mais souvent il s’agissait de partages dans la
mesure où ceux-ci avaient été faits en conformité avec l’Assise du Comte
Goeffroi.
En fonction de l’examen des documents présentés, le Chambre prononçait un
jugement maintenant les demandeurs dans leur qualité de nobles d’extraction
ou d’ancienne extraction suivant l’ancienneté de leur noblesse(théoriquement)
ou au contraire en les déboutant moyennant une amende qui, en fonction des
termes de l’ordonnance, était de 500 livres.
C’est une partie de ces jugements que le Comte de Rosmorduc a retranscrit dans
son ouvrage, lequel comporte 4 gros volumes et traite un peu plus de 200
familles.
Le relevé alphabétique qui suit est celui des familles, chaque patronyme étant
accompagné du numéro du tome concerné et du ou des numéros de page…