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Frédéric LE BONHOMME(°1911-+1996-Kergrist-Moëllou), poète de l'Argoat

Frédéric fut le dernier meunier de la région à utiliser la force hydraulique pour moudre le grain. Il habitait seul le village du Pont-de-Pierre en Kergrist-Moëllou. Né au bourg dans la maison où il a toujours habité, et ou ses parents avant lui tenaient un café commerce. Après l'obtention de son certificat d'études, il quitte les bancs de l'école, sans pour autant arrêter de s'instruire.


Il s'intéresse à la littérature et à la poésie. Parmi ses auteurs de prédilection, il lit Victor Hugo, Alphonse de Lamartine, Auguste Brizeux. De la lecture à l'écriture, il n'y a qu'un pas et l'inspiration lui vint dès après la guerre de 1939-1945. Citons "Histoire à Job Coucou", mendiant des années trente dans la région de Saint-Servais, qui allait de ferme en ferme quêtant sa nourriture, est l'illustration de cet esprit enjoué. Moins cocasse, "Le dernier des meuniers" ou plus dramatique, "A Louis Le Gac" comptent parmi la quarantaine de ses écrits. Louis Le Gac, un enfant du pays, champion régional de lutte bretonne, qui trouva la mort le 6 août 1944 à vingt ans à Paimpol, fraîchement libérée de l'occupation. Le poème fut lu le jour de son enterrement à Kergrist-Moëllou. Des légendes entendues dans son enfance constituaient une autre source d'inspiration. L'une d'elle recueillie auprès des anciens dans les années vingt raconte comment le diable est mort de froid à Burthulet, pris au piège par un meunier dans une trappe à loup...

Extrait de l'Écho de l'Armor et de l'Argoat du 26 février au 3 mars 2004