Page d'Accueil 

 

Louis Marie Joseph Maximilien CAFFARELLI

 

LE GÉNÉRAL À LA JAMBE DE BOIS

 

  Ballotté entre l'Ancien Régime, la Révolution et les temps nouveaux préfigurés par Napoléon Bonaparte, Maximilien Caffarelli général du Génie, savant et philosophe, appartient à ces hommes illustres qu'engendra la région toulousaine. Louis Marie Joseph Maximilien Caffarelli naît au château du Falga le 13 février 1756.

Élève de Sorèze puis de l'école du Génie de Mézières (qui préfigure Polytechnique) en 1775, jeune officier dans le corps du Génie, les garnisons se succèdent. En 1786, au décès de sa mère, il prend en mains l'administration du domaine familial du Falga. Gestionnaire avisé, c'est aussi un homme de cœur. Le patriote progressiste et libéral, déçu par l'activité politique, tentera de résoudre les difficultés engendrées par la période révolutionnaire. Appuyé par Sieyès, il rejoint l'armée de Sambre et Meuse. Le 17 décembre 1795, exposé aux tirs d'artillerie, sa jambe gauche est fracassée. Au sortir d'une longue convalescence, il se rend à Paris où il devient un familier de Bonaparte. Caffarelli reprend du service actif à l'armée d'Angleterre  et prépare la campagne d'Égypte. Il enrôle savants et amis (Monge, Berthollet etc.), organise les services civils et militaires pour la campagne et l'embarquement sur les 335 navires qui appareillent de Toulon à destination de l'Égypte. Son rôle est partout éminent : dans la soumission de Malte, le débarquement périlleux, une campagne qui se déroule avec son lot de difficultés, la chaleur, la soif. Caffarelli est toujours au premier rang. Le 11 août 1798 près de Salheyeh, il charge sabre au clair, combat au corps à corps. Sa témérité lui vaut une sévère semonce du général en chef. Maximilien Caffarelli qui avait tenu un rôle primordial dans la préparation de l'expédition va donner en Égypte toute la mesure de son talent : améliorer la protection du Caire, faciliter la liaison entre Alexandrie et le Nil, participer à la création de l'Institut d'Égypte. Créations de fours à pain, constructions de moulins à vent, adductions d'eau, irrigation, urbanisation, conservation des « objets antiques », etc. ses activités sont multiples.          Il est au côté de Bonaparte dans la région de Suez, en route pour la Syrie, il dirige l'enlèvement des villes, rénove leurs fortifications, creuse des puits. Puis c'est l'horrible massacre de Jaffa, et Saint-Jean d'Acre : l'échec de Bonaparte, la fin du rêve d'orient, la mort de Max Caffarelli.

 

Biographie sommaire :

 

Louis Marie Joseph Maximilien Caffarelli, né au château du Falga le 13 février 1756, entra à l’école du Génie de Mézières en 1775 et était capitaine en avril 1791. Étant à Wissembourg en 1792, il refusa de prêter serment au gouvernement républicain, il fut suspendu de son grade et incarcéré. Réintégré en avril 1795 comme chef de bataillon et sous-directeur des fortifications à l’armée de Sambre et Meuse. Il se distingua, sous le général Jean Baptiste Kléber, au passage du Rhin le 6 septembre où il fut promu chef  de brigade, puis suivit en décembre de la même année la retraite du général Marceau (François Séverin Marceau- Desgraviers dit Marceau). C’est en traversant la rivière Nabe, qu’il eut sa jambe emportée par un boulet. Il fut élevé au grade de général de brigade quelques jours après cette grave blessure et continua la campagne avec une jambe de bois. Nommé à la tête de  du Génie dans l’armée d’Angleterre en octobre 1797, puis celle de l’armée d’Orient en mai 1798, dont le général en chef était Bonaparte.

Il servit à la prise de Malte et d’Alexandrie, au combat de Salheyeh, fortifia Le Caire et suivit Bonaparte en Syrie, où ses soldats redoutaient sa sévérité. Il participa à la prise de Jaffa le 7 mars 1799 et coopéra le 9 avril au siège de Saint Jean d’Acre où il fut atteint d’une balle qui lui fracassa le bras droit. Amputé par le futur célèbre chirurgien Dominique Larrey (° 1766-1842), il succomba à sa blessure le 27 avril 1799. En plus de ses qualités militaires, il avait pris une part active aux travaux scientifiques de l’expédition d’Égypte. Membre de l'Institut d'Egypte et de l'Institut de France 

Quelques traits de son caractère : "d'un caractère élévé, d'un courage héroïque, il fut le tuteur de ses quatre frères, en faveur desquels il avait abandonné son droit d'aînesse, une des plus belles figures de la Révolution Fran,çaise"

Sources : Archives de la guerre- Chavaray-Les généraux morts pour la patrie.

Page d'Accueil