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    Il y avait naguère dans la paroisse de Plusquellec six ou sept chapelles communes ou privées. La plupart de ces édifices n'ont pas résisté au temps et ont disparu au cours des siècles. Il reste aujourd'hui deux chapelles publiques et une privée : citons par ordre d'importance St Fiacre, St Médart ou Médard et la chapelle St Julien de Coatleau(privée).

-St Fiacre.

Située sur la route reliant la D28 à la D11, à 250 m environ de la croix de St Fiacre, cette chapelle, située sur un placître est la seule pour laquelle existe encore un pardon qui a lieu le lundi de la Pentecôte. Elle possède un porche et une magnifique rose de chevet du 14e siècle. Une fontaine cachée dans la prairie en face, était jadis fréquentée par les furonculeux qui y jetaient des clous en espérant leur guérison. Le pardon était l'occasion autrefois d'offrandes diverses dont de mémorables mottes de beurre qui encombraient l'autel durant l'office. La fin du pardon se terminait et se termine toujours par une longue procession suivie d'un feu de joie ou " tantad ", très apprécié des petits et des grands.

A la Révolution, les biens d'église furent mis en vente dans ce qu'on appela à l'époque, les Biens Nationaux. Madame Marie Françoise Goery, veuve de Maître Yves Le Gars, riche notaire de Callac, acheta par l'intermédiaire de Maître Jacques Le Roux de Saint-Brieuc et beau-frère du maire de Callac, Maître Alexandre Guiot, une maison à  Saint Fiacre qui avait 15 F de revenu annuel. Puis, de la même façon, la chapelle de Saint Fiacre pour 125 F. Après plus  de 20 ans, en 1822, elle fit devant notaire donation de la chapelle à la Fabrique de Plusquellec, tout en gardant la propriété du fonds.

 

 

 

 Description de la chapelle Saint-Fiacre par M. Paul Guézennec (février 2003)
-St Médard ou St Mélard.

Située dans le village de Locménal, de loc, sanctuaire médiéval ou lieu consacré et de mélard ou médard, nom du saint, entre le moulin de la Boissière et le village de la Boissière Basse. Cette chapelle qui date du 17e siècle était encore, il y a quelques années, le lieu d'un pardon le lundi de Pâques.

La chapelle de saint Mélard était vers 1649, la chapelle des Seigneurs de La Boissière. La dernière fille de la Boissière, Anne, se maria avec Gabriel de Lanloup vers 1710. Leur fils Anne Joseph de Lanloup, médecin fut condamné à mort le 24 Floréal de l'An II (09/05/1794) et exécuté à Paris comme conspirateur à l'âge de 65 ans. La chapelle fut vendue comme Bien national à la Révolution.

Cette chapelle renferme deux statues en bois polychrome qui entoure le chœur. Celle de droite est une Pieta de belle facture, représentant une Vierge éplorée, une descente de Croix, la Vierge recevant sur ses genoux le corps de son fils. La seconde est celle de St Mélard, célèbre saint portant dans sa main droite une main d'argent en remplacement de sa main et son pied mutilés par Rivod, son oncle et Régent de Cornouaille (Cf; Paul Guézennec- Histoire de Locménal)

                                                                    La Pieta

                                                              Statue de St Mélard

Pour une plus grande information sur la chapelle de St Mélard, prenez connaissance de la lettre écrite par le dernier seigneur de la Boissière, Anne Joseph de Lanloup (1729-1794) qui périt en 1794 sur l'échafaud en 1794. Cette lettre est destinée à Monsieur le Seigneur de Kergrez ou Kergrec'h qui habite la ville de Rennes

 

-Chapelle St Julien.

 

- La chapelle de Coatleau, chapelle privée, est située au nord du village du même nom sur la route menant au bourg de Plusquellec( Voie romaine ). Dans les Archives Départementales, Fonds Henri Frotier de la Messelière, série J, il est fait mention du manoir de Coatleau avec chapelle dépendant du manoir appartenant vers 1700 à la famille Du Pontho. Confisquée comme bien national, elle fut vendue en 1807 au sieur Joseph Le Bouédec, receveur de l'Enregistrement et des Domaines à Callac. A cette époque, ces ruines se réduisaient à " quatre murs de pierre d'échantillon et de pierres grises piquées, sans couverture ni charpente; la longère du nord était entièrement écroulée". Elle fut reconstruite au cours du 19e siècle et elle est maintenant en l'état d'abandon. Il y a une vingtaine d'années, le propriétaire voulut la vendre à la paroisse, mais la transaction échoua. Elle appartient à ce jour à la famille Quénec'hdu.

 

- La Chapelle St Symphorien, dont l'emplacement sur la Carte de Cassin  ( voir Géographie) se trouve au village de Coat-an-Nec'h, existait au 16ème siècle, mais il ne reste plus aucun vestige de cet édifice. Vous trouverez dans l'article joint l'estimation faite en mai 1807 faîte par l'expert Pierre Laurent Guiot de Callac pour la vente des Biens Nationaux.

 

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                                              Joseph Lohou(janvier 2015)